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 Furor Mundi!

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Herbejo
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MessageSujet: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyVen 14 Jan - 13:15

Bonjour à tous,

Ca vous dirait une démo d'un jeu qui se passe entre 1500 et 1700?
Créé par des potes....c'est un jeu très complet :
aspect maritime, aspect tactique et aspect stratégique...
Des mécanismes très sympa et un jeu qui est déjà bien développé.

Quelques liens :
le site Furor Mundi
la page Face Book

Bonus : regardez un peu les figurines! Elles sont pas chouettes??
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usagi3
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usagi3


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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyDim 16 Jan - 21:04

Essaye de convenir d'une date possible avec les concepteurs ?

_________________
Les adultes ne seraient-ils que des enfants périmés ?

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Herbejo
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyDim 16 Jan - 21:51

oui, je vais faire ça et je vous tiens au courant!
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Droopy
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptySam 19 Fév - 12:24

Après notre discussion lors de la partie test (avec mes jets de dés aux résultats statistiquement exceptionnels ... dans le mauvais sens du termes !), j'ai commencé à relire quelques articles sur la construction navale autour du XVIIe siècle en occident.
Les illustrations et plans prendront plus de temps, mais si il faut faire des figurines 3D, cela sera utile. Pour en revenir aux flottes de l'époque :

En 1600, les flottes européennes sont déjà en train d'explorer le monde. Pourtant, par bien des côtés, les navires asiatiques sont plus performants et beaucoup plus avancés technologiquement. Mais, les coréens luttent contre les japonais, et les Chinois, malgré des explorations particulièrement impressionnantes autour de l'Afrique (certain pensent même à une expédition vers les Amériques ) abandonnent leur flotte et leurs chantiers navals.
Les flottes arabes restent en méditerranée et dans l'Océan indien. Ce sont des flottes de commerces (y compris d'esclaves), mais comme pour les viking, la piraterie et l'assaut de villes côtières est courant. Toutefois, les navires arabes sont de petits navires dépourvu d'artillerie lourde. Contrairement aux Européens, ils ne vont pas chercher à créer des colonies permanentes.
Les flottes de pêches des basques et des bretons (et à partir de 1500, des anglais ) lancent de grandes campagnes de pêche vers le Canada. Ces flottes sont des exceptions, la pêche est principalement une activité côtière. Si les activités commerciales sont importantes en mer méditerranée (Venise, Gène...) et en mers du Nord et Baltique (Hanse ), l'âge des découvertes commence avec les portugais à la fin de la Reconquista. Henri le Navigateur va lancer l'exploration de l'Afrique, qui va lui permettre d’accéder à l'Océan Indien. En réaction, L'Espagne lance une expédition vers la Chine commandée par Christophe Colomb. Il n'ira jamais en Chine, mais lance la conquête des Amériques. Les Royaumes de France et d'Angleterre vont suivre le mouvement.

Les constructions navales européennes ne seront jamais standardisées avant les plans dit de "Sané". Les types vont évoluer au fil des années et des chantiers navals. Ainsi, les premiers Galions sont des navires moyens (200 tonneaux) capable de naviguer à la rame. Les derniers sont des navires de transports dix fois plus imposants qui disposent d'une mature importante, mais dotée de perfectionnement techniques raffinés pour limiter au maximum les équipages (et les coûts ).
L'artillerie navale européenne n'est pas si puissante qu'on le pense. Au XVIe siècle, les canons sont des couleuvrines (des sortes de grosses arquebuses ) bien incapables de percer une bordée. Les pièces d'artillerie lourde sont imposées par Colbert avec une bordée plus résistante. Les navires de lignes s'imposent alors et feront de la marine de Louis XIV la première puissance navale européenne devant l'Angleterre et la Hollande... qui vont s'allier contre elle.

Les cogues
Les navires européens dérivent des navires de charge viking. Ces derniers sont capables de traverser l'Atlantique, mais la ligue de la Hanse va les modifier et créer les cogues. Dotée d'un château arrière, elles ont un seul mat avec un nid de vigie. Les cogues sont des navires de commerces qui sont souvent armés. Des versions « militaires » sont créées en ajoutant un château au gaillard d'avant. Solide et robustes, les cogues mesure jusqu'à 30m de long pour 8m de large avec parfois deux mats. Elle se modifie avec une construction à « Carvel » (membrures jointes) en Caravelles. Les deux types vont se différentier petit à petit se différentier tout en coexistant longtemps.

La Caraque ou nef
La Caraque (Nao pour les espagnols et nau pour les portugais ) est avec les caravelles le navire des explorations. C'est un grand navire doté de hauts châteaux à l'avant et l'arrière de la coque. Doté de plusieurs mats, dont le dernier est gréé d'une voile latine, permet d'affronter la haute mer, mais aussi la navigation côtière, voire l'exploration dans des eaux resserrées. La coque arrondie ne permet pas des vitesses importantes. Mais, cela est compensée par une grande capacité d'emport qui va permettre d'emporter un certain nombre de canons qui sont installés sur les côtés et dont la bouche passe par des sabord.
Si l'artillerie s'impose, les chateaux deviennent de plus en plus haut pour que les archers, les arbalétriers puis que les arquebusiers bénéficient de l'avantage de la hauteur. A force de faire des tours de plus en plus hautes, l'équilibre de ces navires n'est plus assurés et cela abouti à des catastrophes comme celle du Vasa.
Le Galion finit par remplacer les Caraques comme navire de guerre, et les Caraques se transforment en navire de charge. Elles seront remplacées par les flûtes hollandaises à la fin du XVIIe siècle.


La caravelle

Inventée par les portugais au XV e siècle, elle dérive de la caraque. Plus haute (20 à 30m) et doté d'un tirant d'eau allongé. Les caravelles disposent d'une excellente stabilité. Ce qui est un avantage certain pour affronter les tempêtes en pleine mer. Mais leur maniabilité est médiocre. Pour compenser cela, deux voiles latines sont installées. La caravelle devient le navire des grands explorateurs. Mendonça longe l'Australie en 1522. Dias arrive au cap de bonne espérance en 1470. Vasco de Gama arrive en Inde ensuite. Mais c'est Christophe Colomb avec la Pinta et la Nina (la Santa Maria est une Caraque) qui fait entrer les Caravelles dans l'histoire.


Le Galion (Galeon)

D'abord une sorte de galère de transport, il devient un pur voilier au XVIe siècle. Il est la synthèse des types précédents sur une coque plus longue. Les châteaux sont allongés et abaissés. Ce qui diminue le poids dans les hauts et rend la coque plus stable. La mature fait l'objet d'une attention accrue. Elle est conçue pour limiter au maximum l'équipage nécessaire à sa manipulation. Au départ, les galions sont moitié moins grands que les Caraques (500 tonneaux contre 1000 pour les Caraques ). Leurs performances, bien supérieures, en font les navires de guerre standard au fil des ans. Les anglais en premier vont abaisser les châteaux et embarquer des couleuvrine plus puissantes. Lançant la transformation des galions en navire de ligne.
A partir du XVIIe, le navire de ligne a supplanter le galion comme navire de guerre. Le galion va devenir un navire de transport utilisé jusqu'au XIXe siècle.
Les Galions les plus célébres sont ceux de la flotte de l'or. Utilisé par l'Espagne pour transporter l'or de l'Amérique vers l'Espagne, ce sont des navires armés pour lutter contre la piraterie et emportant une importante section d'infanterie. Contrairement aux légendes, les galions n'ont jamais été capturés à l'abordage ou au combat en haute mer par des pirates.

La flute

La flute est un navire de transport hollandais. Il est doté de trois mats et va être un des premiers navires produit en grande série. Les hollandais ont l'idée d'utiliser leurs moulins pour actionner des scies. Cela leur permet de construire à moindre coûts des navires simples mais solides qui vont être utilisés jusqu'au XVIIIe siècle.


La chaloupe.
C'est le type de navire le plus humble, mais sans doute le plus nombreux et le plus important de tous. C'est un navire emporté par les précédents pour les mission d'abordage, d'exploration ou de transbordement entre navire ou encore des opérations amphibies. C'est un navire non ponté qui est propulsé à la rame, mais qui peut être doté d'un mat et de voiles. Il peut emporter plusieurs centaines de kilo de marchandise et est capable d'affronter la haute mer. Parfois doté d'un armement léger (Couleuvrine puis caronade), il sert à l'abordage de navire civils ou pour des opérations de police. Polyvalent et indispensable, il est utilisé sur tous les navires et dans tous les ports. Les chaloupes seront utilisés pour les mêmes missions jusqu'à la fin du Xxe siècle.

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Droopy
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyMer 23 Fév - 19:47

La marine chinoise.
L'empire Song va développer réellement la marine chinoise à partir du Xe siècle. Outre la montée en puissance d'une flotte fluviale, d'une flotte commerciale et d'une flotte de guerre. Les connaissances sont compilées et développées. La boussole est mise au point également à cette époque.
La dynastie des Yuan (1271-1368) voit l'apogée des connaissances et techniques navales chinoises. La cartographie et la navigation à partir des astres bénéficient de l'invention de l'imprimerie. Les techniques chinoises sont très en avance sur celles du monde arabe et des pays européens.

Les Jonques chinoises créés au Ixe siècle, sont développées aux XIIe siècle et deviennent des navires pouvant dépasser les 100 m pour plus de 1200 tonneaux. On estime que les plus grandes peuvent embarquer plus de 1 000 passagers. Ces navires fascinent Nicolo Conti et Ibn battûta qui en donnent des descriptions précises. Les plus grands sont des navires dotés de 5 mats et de 5 voiles pouvant embarquer 600 marins et 400 soldats. Les chantiers de Quanzhou et de Canton sont alors cités. Mais si ces navires de haute mer restent encore particulièrement impressionnants. La puissance de la marine chinoise repose principalement sur des navires de combats spécialisés.

Les premiers (Xe siècle ) navires de guerres chinois sont principalement destinés au combat fluvial ou à la défense des abords des ports.

Le cuirassé de choc (mengchong)
Ce sont des galères. Dotés d'un blindage en peau de bête qui couvre l'ensemble du pont et certaines parties du navire. Elle est dotée d'orifices permettant d'actionner les rames et la mise en œuvre d'arbalètes.
Un tel blindage ne doit pas être négligé. L'artillerie lors de la description de ces navires (XIIe siècle ) est seulement utilisée en mer. L'artillerie navale (y compris en Europe ) est limitée à des versions agrandie d'arbalètes (En Europe les scorpions). Gênes et Venise basent leur puissance navale sur l'arbalète. Et les arbalétriers génois serviront de troupes mercenaires dans les rangs des armées françaises lors de la guerre de cent ans.
Même au début XVIe siècle, les bouches à feu sont de calibre et de portée limitée, des projectiles mécaniques (carreaux, flêches … ) surtout si ils sont incendiaires, restent redoutés.

Le bateau à tour (louchuan)
Si le cuirassé de choc est destiné à l’abordage, le bateau à tour est destiné au combat à distance. Il reprend la même protection. Mais il est doté de tour (comparable aux châteaux qui équipe les gaillards avant et arrière des navires de guerre européens) pour bénéficier d'un meilleur angle de tir et d'une portée accrue. Le pont principal est souvent doté d'un trébuchet qui peut tirer des projectiles solides ou des projectiles en fer en cours de fusion !

Le bateau mère et enfant (zimuzhou)
C'est une sorte de galère composite. La partie principale (bateau mère ) est destinée à aborder un navire adverse et à y rester accroché à la cible. Le bateau mère est bourré de matière incendiaire. La coque du bateau mère contient un petit navire dans ses flancs : l'enfant. L'enfant permet à l'équipage de fuir pendant que le feu est mis au bateau mère.

Les bateaux associés (lianhuanzhou)
Navires en deux parties qui semble être une évolution du précédent. Lors de l'abordage d'un navire adverse, l'avant se détache. Permettant à la partie arrière de fuir. La partie avant est bourrée d'explosifs.


Dragons rouges et dragons de feu (chilongzhou, huolongchuan)
Ce sont des brûlots bradés d'explosifs qui sont destinés à percuter et à faire sauter leur cible. Un équipage réduit (4 hommes selon certaines sources ).

Les trois derniers types sont des navires hautement spécialisés. L'investissement nécessaire à la mise au point et à la production paraît disproportionnée par rapport aux effets attendu. Lorsque les marines européenne vont dominer les mers, les brûlots seront des navires « usés » ou sacrifiés seulement si les circonstance l'obligent ou permettent un gain tactique ou stratégique important.
Ces catégories de navires montrent toutefois la richesse de l'empire chinois, son organisation, ses moyens (infrastructures, effectifs ) et l'inventivité de ses techniciens.


La construction navale chinoise est basée sur des techniques particulièrement performantes. Les coques sont dotées de compartiments étanches. Les navires européens n'auront pas d'équivalent avant le XIXe siècle !
Contrairement aux navires européens et arabes, la forme des coques est étudier pour « glisser » sur l'eau. Le fond est rectangulaire et la proue et la poupe sont seulement inclinées. Cela permet une production et un agencement très facile. Les coques sont très solides, mais par contre de tels navires sont très sensibles à la dérive (vent, marée, courants... ) d'où le recours accrus à des semelles (comme sur les navires côtiers hollandais ), des gouvernails de grande taille (verticaux) et surtout à des ancres flottantes.
Le nombre « classique » de mat est de 3. Les mats sont dotés de voiles faites en lamelles de banbou et de jonc assemblées. Ce sont des voiles particulièrement solides qui peuvent, contrairement aux voiles européennes, supporter de nombreux dégâts. De nombreux systèmes de poulies et de cabestans en facilitent l'usage depuis le pont. Cela permet une manipulation aisée par un équipage peu nombreux.
Le gouvernail est vertical et sa profondeur peut être réglée. Si cela à une certaine utilité lors de la navigation côtière, le but est surtout de compenser les dérives. Malgré une utilité certaine, les navires chinois se révèlent beaucoup plus difficile à manœuvrer que leurs équivalents européens près des côtes.
Autre particularité : les rames. Si elles sont comparables aux rames européennes, leur utilisation est très différente. Les européens utilisent leur rames depuis un axe comme un bras de levier. Les marines asiatiques préfèrent les techniques dites « à la godille » et vont spécialiser leurs avirons (y compris sur leurs galères ) sur cette technique.

La marine chinoise lance de grandes expéditions sous l'ère mongole (XIIIe siècle). Après la conquête du sud de la Chine, les mongols, avec les Coréen, lancent deux expéditions vers le Japon. En 1274, neuf cent navires foncent vers le Japon. Avec leur artillerie, mais surtout leur discipline et leur organisation, les mongols enfoncent les défenses japonaises. C'est un typhon qui coule la flotte chinoise. En 1281, une seconde expédition (3000 navires selon certaines sources ) se lancent à l'assaut du Japon. Mieux organisés, les Japonais se défendent avec efficacité. Leurs raids lancés à partir de canots sont meurtrier. Mais c'est un second typhon qui va couler la flotte chinoise. Le millier de prisonniers faits seront tous exécutés. La légende du Kamikaze (vent divin ) commence. Il faut noter que les prières des temples japonais à la fin de la guerre du Pacifique pour invoquer ce Kamikaze vont être couronnées de succès : Deux Typhons vont s'abattre sur la flotte de Halsey. Un seul destroyer sera coulés avec quelques avions détruits seulement.
De 1405 à 1433, les expéditions de l'ère Ming sont les plus importantes. Après un siècle d'occupation mongol, les Ming se lancent dans de grandes expéditions navales. Au XIVe siècle des millions d'arbres sont plantés autour de Nankin. Ces arbres vont permettre de créer une gigantesque flotte sous le commandement de l'amiral Zhang He. Soixante deux jonques géantes (140m de long) et deux cents navires de moindre importance avec 30 000 soldats vont explorer l'Asie < l'Océan Indien et l'Afrique. Le prestige de la Chine est immense... et les retombées commerciales également. Il faut noter qu'une dernière expédition aurait été lancée au travers du Pacifique vers les Amériques. Son existence n'a pas pu être prouvée. Car au même moment, les peuples nomades du nord de la Chine se lancent dans des raids de plus en plus audacieux. La Chine va volontairement sacrifier sa flotte de haute mer pour renforcer ses flottes fluviales et ses armées. La flotte de l'Amiral He est dissoute. Les installations portuaires sont démantelées. Il n'y aura plus de flotte chinoise de haute mer avant le XXIe siècle.
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyDim 27 Fév - 10:07

Les Chinois ont-ils découvert les Amériques ?
Même si il est incontestable que les Viking se sont installés à Terre-Neuve au XIe siècle, on attribue la découverte du continent américain à Christophe Colomb en 1492.
Toutefois, Gavin Menzies affirme que l’une des flotte chinoise de Zheng He aurait abordé l’Amérique en 1421. Les flottes d’explorations chinoises, et son amiral Zengh he sont abandonnées en 1433. Il est établi que les chinois vont explorer l’Océan Indien et le continent africain largement avant les Européens. Mais les dernières expéditions de Zenh He, celles mentionnées par Menzies, ont fait l’objet d’un rapport ou d’un journal de bord. Mais ces documents ont été systématiquement détruits par l’Empire. Si il est prouvé qu’il y a eu au moins une dernière expédition, il n’y a pas de document connus relatant les voyages faits.
D’après Gavin Menzies, la flotte a été scindée en plusieurs expéditions. L’une serait partie vers le Groenlan et serait revenu en explorant la côte nord de l’actuelle Russie. L’autre aurait fait le tour de l’Amérique du Sud, allant jusqu’à la Guyane ! Et la troisième aurait été jusqu’au continent antarctique. Pour Gavin Menzie, la connaissance, anormalement, précise de ces côtes sur des cartes anciennes prouve l’existence de ces expéditions. Sur cette base, il en déduit les trajets possibles qu’aurait suivi ces expéditions. Menzie affirme que Nicolo Conti aurait rencontré et navigué sur les jonques chinoises … et aurait copié les cartes utilisées.
Si Conti est un personnage historique réel, il a décrit dans ses relations de voyage des navires arabes et maltais seulement. Le seul indice d’une possible présence chinoise est une pierre avec une écriture chinoise (?) presque totalement effacée.
La thèse de Gavin Menzies est sensationnelle, mais elle n’est pas prouvée. Technologiquement, les navires chinois sont capables de faire chacun des trajets annoncés. De plus, la Chine a financé les expéditions précédentes et aurait été largement en capacité de financer ces expéditions.
Zengh He est un eunuque, proche conseillé du second empereur Ming, impliqué dans le coup d’État de ce dernier, il va devenir amiral de la Flotte… sans doute pour l’éloigner de la cour impériale. A la tête de plus de 200 navires, il a déjà scindé sa flotte en plusieurs expéditions afin de faciliter leur ravitaillement sur place. Trop de navire n’aurait pas forcement put se ravitailler à chaque escale.
La traversée directe entre la Chine et l’Amérique du Sud n’est pas possible. Les courants ne le permettent pas. Pour mettre au point un tel trajet, les Espagnols ont mis soixante ans ! Par contre, suivre la côte africaine (dans la continuité des explorations précédentes ) et, une fois dans l’Atlantique se retrouver « projeté » en Amérique centrale est plus plausible. Suivre le continent américain, traverser le détroit de Magellan pour traverser ensuite le Pacifique est également la voie logique si et seulement si on connaît les côtes américaines et surtout les courants de l’Océan Atlantique et Pacifique. Ce qui semble peu probable. Si des navires avait exploré les côtes Atlantiques de l’Amérique centrale et du Sud, il est peu probable qu’ils aient continués au-delà de la Patagonie : les conditions de navigations sont dangereuses même avec les navires les plus modernes. Par contre remonter vers le nord, pour retrouver des courants pouvant les mener vers le nord de l’Afrique aurait pu être couronner de succès. Une fois l’Atlantique traversée, le contournement de l’Afrique par l’expédition chinoise présente de réelles difficulté, mais est largement à la portée des marins chinois de l’époque.
Si la thèse de Gavin Menzies est basée sur des conjonctures, une expédition chinoise se perdant en continuant à explorer l’Afrique est plausible.
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyDim 27 Fév - 10:10

Et si les Chinois avant découvert les Amériques avant les Européens ?
Si les Chinois d’une des expéditions de Zengh He avait découvert les Amériques avant les Européens cela n’aurait probablement rien changé d’Après le Dr Kent Deng, un historien qui s’est passionné pour Zengh He.
Pour Kent Deng, mis à part les criminels, les marins chinois seraient tous rentrés. Ou du moins, ils auraient tenté de le faire. Par contre, les chinois auraient tenté de faire du commerce avec les populations locales. Ils auraient ramené des plantes, des animaux… mais à priori rien d’aussi fascinant que les girafes ramenées d’Afrique lors des précédents voyages.
Pour la cour impériale chinoise, les expéditions de Zengh he sont surtout coûteuses. Et surtout, elles ne rapportent rien pour compenser. Si ces récits et documents sont détruits, ceux de ces lieutenants sont publiés et lus. Mais entre les récits de cyclopes et d’autres animaux extraordinaires, ils ne sont pas pris au sérieux. Il faut bien noter que les récits de Marco Polo mentionnent également des animaux extraordinaires. Ces derniers seront pris avec plus ou moins de sérieus, mais paradoxalement la mention d’inventions chinoises comme la monnaie de papier sont considérés comme des inventions littéraires… douteuses.
Si Zengh He n’aurait pas été pris au sérieux. Les cartes chinoises du voyage aurait pu être donnée aux marins arabes. De tels échanges ont été fait lors des expéditions précédentes. Si Zengh he est un amiral chinois, il ne l’est pas. Il est musulman et non confucéen ou bouddhiste. Il s’est offert comme eunuque pour bénéficier d’une riche carrière. Ce qu’il a réussi. Faire dont de ses cartes, voire se vendre avec ses cartes lorsqu’il constatera le désintérêt total de ses expéditions est donc possible. Maintenant, l’Espagne aurait-elle pu l’embaucher ? C’est également possible. Les Portugais implantent des colonies avec succès. L’ouverture de nouvelles routes maritimes aurait été une opportunité pour l’Espagne. Mais si cela ouvre l’opportunité de nouvelles uchronies, cela reste de simples spéculations.
Parmi les uchronies possibles, la transformation de l’Empire Aztèque. Ce dernier s’est éffondré en 2 ans. Mais, il a bien failli vaincre Cortes notamment lors de la « Noche Triste ». Il faut signaler ensuite que les armées aztèques commençaient à s’adapter aux tactiques espagnols (armes à feu, artillerie, cavalrie ) lors des derniers combats. Si les Chinois, qui utilisent des armes à feu et utilisent la cavalrie, viennent commercer avec l’Empire Aztèques. L’effet de surprise dont bénéficient les Espagnols n’existerait plus. Ce simple fait, rend plus improbable la réussite finale de l’expédition de Cortes.
Parmi les autres effets secondaires, un des particulièrement difficile à quantifier : la maladie. Les maladies européennes, avec leurs épidémies, ont facilité la victoire finale des Espagnols. Mais, les Chinois ont subi les mêmes maladies. Le risque d’épidémie en cas de rencontre est réel. Ce qui fragiliserait les aztèques. Mais leur permettrait d’y être moins sensible lors des affrontements qui ont suivi…

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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyDim 27 Fév - 10:11

La Méditerranée, une zone de conflit majeure du XVIe au XVIIIe siècle

La mer Méditerranée est une mer fermée. Située entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, elle a toujours été un lieu d’échange et de conflit. Après la chute de l’empire romain et la conquête arabe, le commerce va faire des cités de Venise et de Gènes des puissances à partir du XIIe siècle.  Mais, à la fin du XVe siècle, l’âge des découvertes va amorcer le déclin des échanges économiques sur cette zone. Si le commerce sur cette zone stagne, la mer méditerranée reste une zone de conflit majeure. Les conflits religieux et politiques vont s’enchaîner les uns après les autres. Mais c’est paradoxalement la stagnation du commerce qui semble rendre plus âpres les luttes pour la domination navale de cette mer. Le Levant reste le principal fournisseur en épice et en soie. L’Europe reste la principale source d’or et d’argent, de textiles et de produits manufacturés. La guerre économique va se doubler d’une guerre de course où tous les coups bas sont permis. La piraterie est alors pratiquée par tous. De fait, pour protéger leurs propres navires de commerces, les puissances sont obligées de développer leur marine de guerre.
Les luttes armées entre les royaumes et villes états européens et l’Empire Ottoman vont exploser lors des sièges de Vienne (1529 et 1683 ) et surtout lors de la bataille de Lépante. (1571). Les champions de l’Église sont la dynastie des Habsbourg et la République de Venise. Mais c’est plus pour des raisons territoriales (expansion de l’Empire Ottoman dans les Balkans et dans la mer Egée) que pour des raisons religieuses qu’on livre combat à ce moment.
Les Pirates Barbaresques profitent des combats pour piller les villes côtières. En 1602, la ville de Marseille est obligée de demander des secours à Henri IV ; la région ne cesse d’être razziée. Mais si les pirates représentent un réel danger, les royaumes chrétiens sont en concurrence entre eux. Les Hasbourg sont à la tête du Saint Empire et du royaume d’Espagne et combattent, en plus des Ottomans, les flottes françaises et Hollandaises du XVIe au XVIIe siècle. Mais après la guerre de trente ans (1618 -1648 ), la puissance espagnole décline au profit des royaumes de France et d’Angleterre.

Des navires spécifiques à la méditerranée.
Les boutres sont les navires emblématiques du monde arabes. Ils sont utilisés par les marchants, mais aussi les pirates arabes de la méditerranée à l’océan indien. Simple à utilisé, doté d’une bonne capacité d’emport et surtout rapide et maniable, il reste un navire léger qui est incapable d’embarquer une forte artillerie. Toutefois, il va inspirer les Chebec, un navire plus lourd, capable d’embarquer une artillerie légère qui va surtout servir à escorter le commerce, patrouiller le long des routes maritimes et assurer les missions de courrier.
Jusqu’à la bataille de Lépante (07 octobre 1571), les européens arment des navires marchands qui sont armés pour l’occasion. Mais les flottes commerciales ne peuvent pas subir sans cesse ce genre de réquisition. Les réquisitions ne perturbent pas le commerce naval, elle le détruise au profit de concurrents étrangers. En outre, ces réquisitions se montrent particulièrement inefficaces. Il faut des navires de guerre avec des équipages spécialisés. C’est lors de la bataille de Lépante que les besoins de navires spécialisés deviennent évidents, les six galéasses vénitiennes jouent un rôle crucial contre la flotte Ottomane. Ils rendent obsolètes les méthodes de combat traditionnelles des galères.
Les galéasses sont des navires moins mobiles que les galères traditionnelles, mais plus solides et surtout équipés de canons lourds et puissants. Mais ces navires nécessitent la construction de ports et d’arsenaux militaires. Ce sont les arsenaux vénitiens qui vont servir de modèles notamment pour le port de Toulon initié par Colbert.
Si les équipages des galères sont surtout faits de prisonniers, les navires de combats à voile et les galéasses nécessitent un personnel plus qualifié et surtout motivé. Les équipages deviennent des professionnels qu’il faut payer. Leurs officiers doivent être formés dans des écoles spécialisées.
Cette évolution touche aussi l’Empire Ottoman. Après la bataille de Lépante, les Califes vont débaucher les marins, les officiers et techniciens chrétiens. Les ottomans se dotent eux aussi de Galéasses. Cette politique est particulièrement coûteuse même pour les royaumes les plus riches. De fait, malgré l’importance stratégique, le nombre de bataille rangée va rester très faible. Les vaisseaux de guerre sont couteux et personne ne veux prendre de risques inutiles. Les actions les plus courantes sont des objectifs limités (blocus, destruction de convois civils ou de navires isolés ). C’est pourquoi la guerre de course devient la norme pour toutes les puissances de méditerranée.
L’importance stratégique de la méditerranée est toujours d’actualité. C’est pourquoi la Russie a soutenu la Syrie et c’est pourquoi la Chine cherche à obtenir le contrôle des ports grecs.
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyLun 7 Mar - 21:08

La guerre Imjin : l’art de la guerre en Asie à la fin du XVIe siècle
En 1592 le chef de guerre jopnais Hideyoshi lance ses samouraïs à l’assaut de la Corée. Si on a bien retrouvé des écrits de lui mentionnant son rêve de conquête de la Chine, l’intérêt de lancer les armées Japonaises en Corée obéit à un objectif de politique interne. Unifier le Japon. A ce moment précis, le Japon sort d’une période de guerre civile. L’unification du Japon est précaire, les daimyo, les chefs de clans disposent de grandes armées d’autant plus puissantes, qu’à la valeur individuelle des samouraïs s’ajoute la puissance de feu des grandes escouades de paysans armés d’arquebuses. En face le Roi de Corée Seonjo, vassal de l’Empire chinois des Ming va refuser l’autorisation d’utiliser son territoire pour lancer une invasion contre la Chine.
Au final, le conflit va engager les armées japonaises, coréennes et chinoises et les flottes coréennes et japonaises. L’ensemble du conflit va montrer l’état de l’art des forces armées asiatiques de l’époque.
A l’époque les trois armées utilisent des armes de corps à corps et des armes de jets. Si l’arc et l’arbalète sont encore utilisées, les armes à feu sont utilisées par les trois armées. Si, les arquebuses japonaises bénéficient du savoir faire japonais dans le travail du métal, c’est surtout la mise en place d’unités spécialisées, de doctrines et de tactiques tirant le meilleur parti de ces armes qui va faire la différence.
Pour contrer la puissance de feu japonaise, les chinois et les coréens utilisent des bouliers en rotin et des pavois de fer. Ce qui correspond à leur armement mixte composé d’arcs, d’arbalète et d’armes à feu. En complément on retrouve aussi des mines terrestres et des grenades à main. La grande innovation est surtout le Hwacha, une pièce d’artillerie qui permet le tir de salves entières de lances propulsées par des fusées les singijeon. Si l’arme est impressionnante, il manque aux coréens et au chinois une doctrine d’utilisation permettant d’en tirer le meilleur parti. Le destin de cette arme est comparable au canon à balle de Reffye de l’armée impériale française en 1870. L’artillerie est uniquement utilisée par les chinois et les coréens. Mais là encore, le manque de doctrine joue contre eux. Et les utilisations de l’artillerie se font sans aucune coordination avec un manque de résultat certain.
Si les japonais ont l’avantage sur terre, par contre sur mer les coréens vont pouvoir tirer leur épingle du jeu. Pour lutter contre les pirates japonais, les coréens développent une marine militaire entraînée et bien équipée. Mais c’est surtout sous le commandement de Yi sun sin qu’elle va se réveler un outil militaire de premier rang. Bénéficiant de navire doté d’une artillerie lourde, les panokséon, les tactiques navales coréennes vont éviter les abordages pour utiliser au mieux leur puissance de feu. Les navires japonais sont plus léger, ils ne peuvent pas embarquer plus d’une pièce d’artillerie sur chaque bordée. Par contre, leur feu léger à base de salve de mouquets se révèle meurtrier grâce à sa portée équivalente à celle de l’artillerie coréenne. Pour garder l’avantage sur mer, Yin sun sin va faire modifier une partie de sa flotte et créer les premiers cuirassés de l’histoire : les bateaux tortues.
cet amiral va créer les fameux « kobuk-son » ou « navire tortue »

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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyLun 7 Mar - 21:08

Le « Kobuk son » un cuirassé au XVIe siècle
Le kobuk son est avant tout une improvisation. Pour mieux affronter le feu japonais, composé de mousquet, l’Amiral Coréen Yin sun sin, va faire équiper quelques uns de ses navires de plaques de fer hexagonales. Sur les plaques les coréens fixent des pointes en fer pour empêcher les abordages meurtriers des japonais. La propulsion au combat et surtout la manœuvrabilité du navire est assuré par une vingtaine de rames. Mais comme la majorité des navires asiatiques, sa vitesse reste limitée. Les voiles servent principalement aux voyages, mais peu au combat.
Comme sur les galéasses méditerranéennes, l’artillerie est sur le château avant. 4 canons bénéficient d’un excellent arc de tir. Mais à cela, il faut ajouter une dizaine de sabords permettent autant de poste de tir sur chaque flanc.
Les canons coréens sont de plusieurs types. Certains sont des sortes de grands tromblon qui projettent matière incendiaires et éclats. Ils sont redoutables pour des équipages de navires légers. Les autres sont manufacturés pour obtenir la plus grande portée et la plus forte pénétration possible. Des projectiles spécifiques sont étudiés, mis en production et utilisés lors de ces batailles. Le projectile le plus spectaculaire est sans doute une sorte de harpon blindé destiné à percer les coques.
Les navires tortue mesurent environ une trentaine de mètre et embarquent 70 rameurs et 60 marins et combattants. Sa grande capacité d’emport et sa stabilité est du à sa coque en « U », typique de la construction navale asiatique. Assure à ce type de navire une excellente stabilité et une grande capacité d’emport. Toutefois, la construction des bordées est beaucoup moins solide que sur les coques de navires européens. Il faut noter que ces caractérisques sont celles des navires de combat « habituels » des navires de combat panokséon coréen dont ils sont dérivés.
Par rapport aux navires européens, ces navires sont beaucoup plus vulnérables. Comme vont le montrer les hollandais en méditerranée, les rames des galères sont vulnérables aux tir d’artillerie et surtout lors des abordages. Il faut noter que l’artillerie européenne, grâce à des tubes plus long et aux boulets métallique, pénétrerait facilement les coques, mais aussi le blindage métallique de ces navires. A contrario, les coques plus épaisses et disposant de beaucoup de couples sont plus solides et permettait d’avoir une excellente résistance aux tirs adverses.
Le nombre de navire tortue construit est inconnu, mais grâce à ces navires Yin sun sin va obtenir dix victoires successives contre la flotte japonaise. Mais si cette nouvelle arme est un incontestable atout, il ne suffit pas. Le roi de Corée va le constater lorsqu’il va écarter l’amiral au profit d’un noble de sa cour. Il faudra rappeler en urgence Yin Sun Sin pour redresser la situation. Les victoires de Yin sun sin bloquent les troupes japonaises en Corée. Manquant de ravitaillement, elles sont obligées de stopper leur offensive.
La dernière mention de bateau tortue date de 1792. Il faut noter que de nombreux historiens navals remettent en question l’utilisation du métal pour le blindage. D’après eux, la quantité de métal nécessaire aurait dépassé les capacités de production de la Corée. Pour eux, le navire tortue s’inspirait d’un modèle chinois antérieur. Le blindage serait composé de planche de bois, doublé de cuir. Seules les pointes seraient en métal.
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyVen 11 Mar - 20:06

Mer Baltique  : le chant du cygne des galères
Au XVIe siècle, les échanges de la mer baltique ont été façonnées par la ligue de la Hanse. Celle ci va créer un réseau d’échange dans la mer baltique, mais aussi avec la mer du Nord avec les ports anglais. Mais la Hanse amorce un réel déclin à partir de la défaite bataille de Lubeck infligée par les Danois en 1535. Même si elle survit jusqu’en 1669, date de sa dernière diète, son influence devient négligeable. Toutefois, il faut noter que nombre de villes vont garder leur privilèges (nottament douaniers) jusqu’au XVIIIe siècle.
La guerre de 30 ans (1618-1648) verra les suédois passer la Baltique pour intervenir sur le continent. La Russie n’accédera aux rivages de la Baltique qu’à l’époque de Pierre le Grand (1672 – 1725) lors de la construction de Saint Petersbourg.
Il faut noter que les galères vont être utilisées jusqu’au XVIIIe siècle en mer Baltique. La mer Baltique est une mer fermée où les distances sont limitées. Utilisées pour la navigation côtière, et bénéficiant d’un prestige réel, les galères vont être adaptées à la navigation et aux combats menés dans cette zone précise. Ce sera le champ du cygne des galères. Même si on trouve des galères en mer rouge et dans les Antilles après le moyen-âge.
Les galères mesurent 50m environ pour 5 à 6m de large. Ces navires utilisent deux voiles latines en général car ces voiles sont idéales pour manoeuvrer dans des mers fermées. Dans ces navires, l’équipage est composé d’une centaine de marin (navigation et combat) qui servent également de garde chiourme pour les 250 condamnés. Il faut noter que l’éperon disparaît au profit d’une quille. La galère est trop fragile pour l’éperonnage, c’est l’abordage qui est la manœuvre de combat la plus utilisée par les galères. La capacité de manœuvre d’une galère permet de telles tentatives. Mais face à la bordée d’un navire de ligne, la manœuvre est particulièrement dangereuse. Ces opérations sont moins risquées pour la guerre de course face à des navires marchands mal armés. Ce qui explique le recours à de tels navires. Mais la véritable raison de ces tactiques presque suicidaires est la suivante : les galères sont faciles à produire contrairement aux vaisseaux. La prise d’un seul vaisseau et de ses dizaines de canons justifient la perte de plusieurs galères.
De tels combats ont été rares et souvent gagnés par les vaisseaux. Par exemple, en 1648, le 48 canons est attaqué par 36 galères espagnoles. L’absence de vent, bloque le vaisseau et permet d’éviter aux galères les bordées meurtrières du vaisseau du roi de France. Malgré la perte du quart de l’équipage, une brise permet à ce dernier de fuir… après avoir coulé ou endommagé plusieurs galères…
A contrario, il faut également remarquer qu’en 1702, six galères françaises vont attaquer une escadre hollandaise et réussir à capturer l’Eenhoorn !

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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyLun 14 Mar - 16:34

Belle synthèse Very Happy
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyMer 16 Mar - 20:04

Merci.

Et pour terminer :


Quel est la puissance de feu d’un canon occidental au XVIIe siècle ?

En 2014, les mis du Musée Vasa (Vasamuseets Vänner) ont utilisé un canon en bronze de 24 livre pour mieux comprendre ce qu’était le service à la mer. Le canon utilisé est bien sur une réplique.
Ce type de canon armait le Vasa suédois, mais aussi les vaisseaux européens de cette époque.
Le bronze est utilisé de préférence au fer. Il est moins lourd, mais il est surtout plus solide et moins dangereux. Après plusieurs tirs, le bronze se déforme sous la pression et la chaleur engendrées par la poudre noire, le canon doit être rectifié pour être utilisé… encore un peu. Mais les canons en fer explosent et tuent leurs servants. Cela explique pourquoi, malgré un coût de production très élevé, le bronze est préféré pour l’armement.
Les essais ont été menés contre la reconstitution d’un flanc en chêne de vaisseau à voile. On parle à l’époque de « muraille ». Ce type de tir à pour objectif de détruire l’artillerie adverse. Les boulets n’ont pas vocation à traverser les « murailles », mais éclater le bois. Si le boulet n’éclate pas (il est plein ), il va se révéler particulièrement dangereux. Les éclats de bois se révèlent meurtrier pour les équipages. Même les blessures, avec les amputations et les problèmes de septicémie, ne laissent aucune chance à ceux qui sont trouvés.
Les essais vont démontrer l’importance des bragues. Ce sont les cordages qui limitent le recul impressionnant des canons. Moins important, du fait d’une espérance de vie plus limitée est le bruit phénoménal des canons. Les tests vont démontrer que les canons en bronze sont plus bruyants que les canons en fer.
Le dernier point a été mis en avant par les équipages à l’époque est le dégagement de fumées. Ces fumées limitent considérablement la vision des équipages. Il faut noter qu’avec les vaisseaux de lignes les bordées qui sont échangées entre les navires compte plus d’une centaine de pièce. Même avec le vent existant en mer, les artilleurs deviennent aveugles et dépendent entièrement de l’état-major qui reste sur le pont. Même ces derniers devaient être gênés lorsque les combats se prolongeaient.
Il faut noter qu’à l’époque, il existe aussi d’autres façon d’utiliser l’artillerie. Le royaume de France utilise surtout le tir à démâter. Quelques coups heureux permettent d’immobiliser le navire visé. Si les bordées sont bien ajustées, l’équipage qui se trouve sur le pont est balayé. Un tel tir est surtout utile avant un abordage. Mais il se révèle moins « payant » lors d’une bataille d’escadre. Il faut noter que le royaume va aussi pratiquer intensivement la guerre de course à partir de la deuxième moitié du règne de Louis XIV.
Le tir plein bois est destiné à faire taire l’artillerie adverse. Son grand avantage est de nécessiter moins de coordination entre les équipages des canons et peut être pratiqué avec des équipages moins entraînés et incapables de soutenir une cadence importante.
Le tir à couler bas, est principalement utilisé par la marine anglaise. Il consiste à tirer au niveau de la ligne de flottaison pour percer la muraille. Il faut coordination entre les pièces, une forte cadence de feu à l’instant précis où les navires se croisent. Bref, l’entraînement nécessaire pour les équipages des pièces, mais aussi la manœuvre du bâtiment et la coordination dans la conduite du navire est réservée à une élite.
L’expérience démontre la solidité des murailles en chênes. Les dégâts sont structurellement peu importants. Ce qui permettait aux équipages de colmater les brèches facilement avec des tampons tout en pompant les infiltrations liées aux voies d’eau.

Ce sera au XIXe siècle que les français vont imposer l’abandon des navires militaires en bois en mettant au point les boulets explosifs. Avec un tel projectile, les murailles explosent et rendent ces cathédrales de bois et de toiles que sont les vaisseaux de ligne particulièrement vulnérables.
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyJeu 17 Mar - 16:03

Et encore les essais du Vasa sont fait avec du 24 livres, or sur la fin du XVIème siècle le standard des pièces principales des galions est plutôt du 16 livres.

https://www.youtube.com/watch?v=f9LBGIyv0Ys

Quant à gérer le recul impressionnant, il faut aussi noter que les affûts bas et stables à 4 roulettes sont aussi un innovation du tournant du XVIème au XVIIème siècle . Il faut imaginer ce que ça peut donner avec un affut de type terrestre sur un plancher de navire... affraid

https://i0.wp.com/chateaudesaconay.fr/wp-content/uploads/2019/05/couleuvrine-batarde.jpg?w=500
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MessageSujet: Re: Furor Mundi!   Furor Mundi! EmptyDim 20 Mar - 11:57

Les affuts sont une innovation majeure pour la mise en œuvre des pièces.

Il faut bien comprendre, surtout à cette époque, qu'on ne combat que près des côtes. Là ou se concentre la majorité de la navigation. En pleine mer, on ne voit pas très loin et les mers représentent des surfaces gigantesques. La probabilité de voir un adversaire est limitée, surtout qu'on ne peut voir que la moitié du temps: lorsqu'il faut jour ! Même si les routes navigables (courants et vents portants selon les saisons ) sont connues et concentre la majorité des navires à des moments donnés. Les navires capables de naviguer sont rares, car très cher !
Il faut ajouter que l'on ne combat que lorsqu'il fait beau ! Lors d'un coup de vent, l'artillerie et les munitions sont amarrés. Le risque de défoncer un pont, et de tuer l'équipage qui s'y trouve, si une pièce se détache fait que les rondes de sécurités pour vérifier la sécurité sont une constantes de maîtres d'équipage déjà à cette époque.
Enfin, la manœuvre des navires en cas de mauvais temps est limitée : on se met face à la vague pour éviter d'être retourné. Si on se prend une vague de travers: on est cuit !

Tout cela pour explique que la mise en œuvre des pièces les plus lourdes est rare et compliquée. Les canons, utilisés jusque là terre, sont utilisés avec des affuts inadaptés. Les pièces sont amarrés aux ponts et mis en place lors des approches. La vitesse limitée des navires permet cette opération chronophage. Les contraintes de tels affuts sont limitées, car les pièces de cette époque sont "petites". De fait, l'utilisation de l'artillerie est rare et ne justifie de se pencher sur la création d'engins adaptés.

Les portugais et les espagnols se partagent le monde... ce qui limite les tensions. les combats avec les nations non européennes ne nécessitent pas de pièces plus lourdes. Avec l'apparition des anglois, des français puis des hollandais, le partage se fait dans fumées de pièces d'artillerie de plus en plus lourdes ... et cela remet tout en question.

Avec des pièces plus puissantes (celle que l'on voit sur ces vidéos), c'est impossible. Les affuts surbaissés vont permettre l'embarquement de pièces d'artillerie jusque là réservées à la guerre de siège.
L'apparition des affuts surbaissés représente une innovation majeure qui permet d'équiper navires de pièces lourdes tout en les laissant à poste, presque, prête à l'emploi lors de la navigation.
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